Il est scientifiquement acté aujourd’hui que l’autisme, aussi nommé Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), est un trouble neuro-développemental d’apparition précoce, avant l’âge de 3 ans.
TROUBLE NEURODÉVELOPPEMENTAL (TND)
« Les troubles neurodéveloppementaux se manifestent généralement lors de la petite enfance et avant l’entrée à l’école. Ils se caractérisent par un retard de développement et se traduisent par des atteintes cognitives, comportementales et sensorimotrices. »
« Ils regroupent les troubles du développement de la communication et des interactions sociales (autisme), du développement intellectuel (déficience intellectuelle ou retard mental), du développement de l’attention (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité ou impulsivité) et des fonctions associées (mémoire de travail, contrôle exécutif…) mais aussi les troubles d’acquisition du langage ou des coordinations (dysphasies et dyspraxies) et les troubles spécifiques des apprentissages scolaires (par exemple la dyslexie-dysorthograpie). »
Selon le DSM 5 (dernière version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’Association Américaine de Psychiatrie), les Troubles du Spectre de l’Autisme se définissent par une dyade de critères permettant d’aider les professionnels à établir le diagnostic :
Déficit de la communication et des interactions sociales
- Manque de réciprocité socio-émotionnelle
- Difficultés dans la communication nonverbale
- Difficultés dans la compréhension et le maintien des relations
Caractère restreint et répétitif des comportements
- Stéréotypies
- Intolérance aux changements
- Intérêts spécifiques et envahissants
- Hyper ou hypo réactivité sensorielle
Niveau de sévérité
Le niveau de sévérité de chaque critère doit être évalué, définissant ainsi le degré d’aide à apporter à la personne autiste. Il existe 3 niveaux notés de 1 à 3, nécessitant un soutien, un soutien substantiel ou un soutien très substantiel.
L’autisme est très souvent accompagné d’autres troubles, appelés comorbidités, tels que les troubles du sommeil, les troubles alimentaires, les troubles digestifs, les troubles de la coordination, notamment touchant la motricité fine, le TDA/H, les pathologies psychiatriques à type d’anxiété, de dépression … Il est primordial d’investiguer l’aspect fonctionnel et somatique afin de prendre en compte toutes les particularités de la personne.
Les signes précoces
Pour rappel, TOUS professionnels de santé et en premier lieu le médecin généraliste ou le pédiatre, peuvent être amenés à repérer les signes précoces de l’autisme. Il existe aujourd’hui des moyens rapides de s’informer et des outils de repérage simples à utiliser : Détecter les signes d’un développement inhabituel chez les enfants de moins de 7 ans.
Plus le repérage est précoce, plus vite les prises en charge adaptées sont mises en place et les chances d’amélioration de la qualité de vie de la personne autiste et de sa famille seront augmentées. Il est aussi essentiel de rappeler la nécessité d’écouter les alertes des parents et de les prendre en considération.
Les étapes du diagnostic
Le parcours diagnostic est une étape importante. Il ne s’agit pas de poser une étiquette, comme on a pu souvent l’entendre, mais plutôt de proposer une réponse et le soutien qui en découle. L’accès au diagnostic est un droit inaliénable.
Le parcours diagnostic requiert l’intervention d’une équipe pluridisciplinaire formée à l’autisme et respectant les recommandations de bonnes pratiques professionnelles instituées par la Haute Autorité de Santé (HAS) dont est issu le protocole suivant :
Les plateformes de coordination et d’orientation TND (PCO)
Ces nouveaux dispositifs sont mis en œuvre depuis 2019 pour favoriser une prise en charge précoce des TND. Ils s’agit de débuter les interventions pluridisciplinaires dès la suspicion d’un trouble et d’apporter une réponse aux familles : lever du doute ou précision du diagnostic, et ainsi éviter un sur-handicap lié à l’errance diagnostique.
Pour vous aider :
Diagnostic à l’âge adulte
Pour un adulte, il est conseillé de prendre contact avec le CRA de Bretagne qui vous informera des modalités de la démarche. Mais vous pouvez également consulter en libéral : si vous souhaitez des renseignements sur cette démarche, contactez-nous.